Dans mes recherches, sur le net, aujourd’hui, je suis tombée ... boum ... parce que c’est lourd, sur une enclume et les souvenirs sont remontés.
A cette époque-là les hommes savaient tout faire .. tout créer et tout réparer. Mon grand-père avait donc une forge, je me souviens, il fallait tourner une manivelle et quand le fer était rouge il le martelait sur cette enclume fixée sur un gros billot de bois et les étincelles volaient et le fer prenait vie et je regardais émerveillée. Il y avait l'étau fixé sur l’établi de gros bois et tout pliait à la volonté des hommes. Il y avait un bureau genre scolaire, j’avais le même petite, il était peint en gris torpilleur. Tout était gris torpilleur dans la maison. Pépé travaillait aux chantiers navals où on devait construire des bateaux de guerre ou c’était de la peinture anti-rouille donc toutes les portes étaient grises ... Je revois la porte de la cave, celle de la buanderie et ... oh horreur, le plafond de la cuisine ... Mon grand-père avait fabriqué un alambic aussi et chaque homme qui avaitsa  vigne, faisait sa petite gnole. Le petit canard avec le café ... dans la chaleur de la tasse ... moi, j’avais le droit de tremper le sucre ...  Il y avait, dans cet atelier toutes sortes d’outils, j’ai gardé juste un rabot très beau et deux burettes à huile très élégantes. Je revois toujours mon Pépé avec une burette d’une main et un chiffon de l’autre.
Il y avait le jardin, je restais toujours là où grand-père bêchait, je ramassais des petits morceaux de vaisselle cassée, je rêve encore que c’était de la vaisselle de gallo-romains ...
je rêve... je rêve  que les assises de ma maison soient aussi anciennes ... Il y avait le fumier, endroit mystérieux et nauséabond ... les poubelles ne passaient pas à l’époque ... rien n’était perdu.
Il y avait le W.C. des hommes à côté. ... Il y avait un magnifique cerisier greffé de trois sortes de cerises qui séparait notre jardin de celui du voisin et une balançoire pour leur fille et moi. Le vieux puits, avec une petite cressonnière, à une époque. Un pêcher de vigne avec des pêches sanguines ... et le carré de fraises, les plus grosses étaient pour moi. Le jardin des femmes, devant, près de la maison et le potager après ... la chicorée et ses belles fleurs bleues pour les lapins. Je crois que je savais tous les noms des herbes sauvages ... je faisais de petits bouquets ... Une enfance heureuse, entourée, guidée.

Puis j'attellerai les chevaux du vent
Un cheval rouge, un cheval blanc
Puis j'attellerai les chevaux du vent
Un cheval rouge, un cheval blanc, un cheval pie
Puis j'attellerai les chevaux du vent
Puis nous irons voir tous les océans s'ils sont en vie
Si les océans sont toujours vivants

Gilles Vignault (extrait)

Image de Nick James

Pour un nouveau départ

Le chemin te propose

Pas d'aller quelque part

Mais d'être quelque chose

La lecture est un voyage de l'esprit, une agréable absence de la vie et de soi-même.

Alphonse Karr

BON ANNIVERSAIRE à ... :

Félix Faure qui aurait eu aujourd'hui 171 ans s'il n'était mort à 58 ans dans des circonstances ... parties-culières. Mais aussi à Franklin Roosevelt qui aurait eu 130 ans, à Max Meynier qui en aurait eu 74, à Gene Hackman qui en a 82 , à Daniel Hechter qui en a 74 et à Phil Collins qui en a 61.
C'est aussi l'anniversaire de la mort de Mohandas Gandhi, assassiné à 79 ans en 1948.

Prends garde à la Sainte-Martine car souvent l'hiver se mutine.

L'hiver se mutine mais contre qui ? Contre Martine ? L'hiver ne pense-t-il pas Hollande mains qui chantent sur un air de Valls dans le train Moscou-Vichy ?

Alors oui, Hamon avis, prends garde, la rumeur Monte-bourg donne, enfle : on n'est pas près de nous la foutre, la paix Royal, tout cela est au final comme une dure lutte (comme bafouillait Rachida) !

Là où je vis, avant, il y avait un grand jardin. Mon père s’est retrouvé seul en 89. J’habitais à deux pas, on se voyait pratiquement tous les jours. Je l’ai vu décliner, il détestait demander des services. Je l’ai vu un jour tenter de déterrer un pied de vieux rosier avec tant de peine, je lui ai demandé la permission de construire une petite maison au bout du jardin ... il n’a pas dit non, je pense qu’il avait conscience que s’il voulait terminer sa vie chez lui, il fallait que je sois tout près.
Les travaux ont commencé, mais je sentais que ça lui faisait mal, casser le mur, les arbres en espalier etc ... c’est douloureux de voir qu’on ne peut plus ... c’est un adieu quotidien à tant de choses. L’été avant que nous entrions dans notre maison, nous avons appris qu’il avait un cancer du foie, c’était une question de mois. Nous avons emménagés le 1er octobre, il est mort 10 jours après, pour son anniversaire.
Il y avait le chagrin de la mort de mon père, après ma mère, j’étais orpheline ... il y avait à gérer tous les travaux d’une maison à finir ...
Pour construire la maison, il avait fallu, bien sûr, creuser des fondations dans de la bonne terre, nous avions donc vue sur un monticule ... Le restant du jardin étant normal, nous n’avions aucune raison de garder cette terre, il fallait nous en débarrasser.
Nous avons pris contact avec un jardinier paysagiste.
Il est venu chercher cette belle terre travaillée par mes ancêtres et si fertile.
Quand j’ai vu le camion partir c’est comme si on les avait tous tués une deuxième fois.
Que j’ai eu mal .. j’étais tellement attachée à tout ce qui physiquement me reliait à eux.
Maintenant, tout est en moi, on ne peut plus rien me prendre.

- Emincer les dattes. Réserver.
- Eplucher et émincer les échalotes.
- Emincer le poulet.
- Dans un faitout, faire fondre le beurre demi-sel et faire suer les échalotes sans les faire colorer.
Ajouter le poulet émincé, les dattes, la moitié des pistaches, verser le miel et laisser colorer. Ajouter le riz et le nacrer. Verser le vin blanc. Poivrer et laisser cuire jusqu'à absorption du liquide.
- Verser le bouillon de volaille à mesure qu'il est absorbé par le riz. Le temps de cuisson peut varier de 17 à 18 minutes.
- Hors du feu, ajouter la crème fraîche, enrober le riz.
- Servir le risotto dans des assiettes ou des coupelles, agrémenté de quelques pistaches et de piment.

Tes pas, enfants de mon silence,
Saintement, lentement placés,
Vers le lit de ma vigilance
Procèdent muets et glacés.

Personne pure, ombre divine,
Qu'ils sont doux, tes pas retenus !
Dieux !… tous les dons que je devine
Viennent à moi sur ces pieds nus !

Si, de tes lèvres avancées,
Tu prépares pour l'apaiser,
A l'habitant de mes pensées
La nourriture d'un baiser,

Ne hâte pas cet acte tendre,
Douceur d'être et de n'être pas,
Car j'ai vécu de vous attendre,
Et mon cœur n'était que vos pas.
 
Paul Valery

Je vis dans une maison qui appartient à ma famille depuis 4 ou 5 générations ... Je mets, chaque jour, mes pas dans mes pas d'enfant !!! Etant la seule héritière j'ai tous les papiers, toutes les cartes postales, les photos ... J'ai aussi quelques meubles, qui n'ont pas forcément une grande allure, et beaucoup d'objets de .... l'ancien temps. Il y a un article, ce matin, dans mon quotidien, qui concerne justement ces objets affectifs plus que beaux. J'avoue tout simplement mon bonheur de vivre au milieu de ces vielles pierres et de ces vieilles choses. J'y suis plus sensible que lorsque je regarde les objets qui concernent ma vie de couple ... je dois retomber en enfance ? !! Pour moi c'est important ces racines, elles ne sont pas lourdes, elles sont juste très fortes et m'ancrent bien au sol et me permettent d'avoir la tête pleinement dans les étoiles !

Le château dont dépendait l'ancienne ferme sans doute !
Démoli pour construire des barres HLM