Par Fabrice Nicolino

Tout spécialement destiné à notre nouveau ministre de l’Écologie, Philippe Martin, ce qui suit n’est qu’une  alarme lancée par l’un de nos vrais grands naturalistes, Roger Mathieu. Peut-être se trompe-t-il. J’aimerais sincèrement qu’il ait tort, mais j’ai un malheureux pressentiment. On a vu qu’un Plan National prévoit de pouvoir buter 24 loups en toute quiétude. Depuis, des (petites) armées de chasseurs sont sur le sentier de la guerre, en 4×4 avec GPS, avec fusil à longue portée et viseur nocturne. Or le Loup est un animal qui, même s’il fait peur, réjouit secrètement la plupart d’entre nous. Tel n’est pas le cas du Vautour, dont la réputation a jadis favorisé l’éradication en France. Aussi bien, la crainte exprimée ci-dessous par Roger est on ne peut plus réelle. L’appareil d’État, qui a tant contribué à détruire ce pays, se passerait aisément de vautours dans nos ciels. Si d’aventure on transformait ces oiseaux de rêve en dépliants publicitaires pour régions touristiques, on assisterait à une régression telle qu’elle appellerait bien des remises en cause, et peut-être quelques ruptures dans les liens malfaisants existant parfois entre les protecteurs de la nature et les services officiels.

A minuit, dernière pissette ... il bruinassait ...
Dans la cour et sur la pelouse cavalcadaient des escargots ... dingue ...
Je ne saivais plus où poser les pieds ...

Ce fut une journée presqu'automnale ...
Beaucoup de vent qui devait chercher une forme ...
Parait que l'été revient demain ...

Entre nous, le vent
est un mot à la recherche d'une forme
Dave Smith

 

Les moors, les moors où l’herbe rare
Étend son velours sous nos pas ;
Les moors, les moors où le ciel clair
Dessine au loin la haute passe ;
Les moors, où le tarin égrène
Son trille sur le granit nu,
Où l’alouette délirante
Exalte nos coeurs de son chant !
Quelle langue dira le trouble
Qui naquit en moi quand, au loin,
Au front d’une lande étrangère
Je vis une bruyère pâle ?
Elle était maigre, et sans couleur,
Elle murmura d’une voix faible :
« La prison et l’exil me tuent,
J’ai fleuri mon dernier été. »
(blog le diffuseur poétique)

 

 

Les gouttes de pluie
Scintillent sur les châtaigniers
Dans le soleil du matin.
Un rappel persistant
De la pluie de la nuit dernière.

Je reviens en arrière
L'horloge clignote minuit
Je sens votre shampooing
Sur l'oreiller où vous dormez
Tu me manques déjà.

Je roule hors du lit
Vous êtes encore dans la salle de bain
Je mets quelques vêtements
Je continue de m'habiller dans l'escalier
Et je fais un pot de café.

Vous descendez les escaliers en trombe
Prenez vos clés, et votre sac à dos
évidemment c'est la fin
Lorsque vous entrez dans la cuisine
Juste pour partager un baiser d'adieu
JBZ ©

qui
vous a appris
que
la valeur d'une femme
est le rapport entre
la taille
de ses hanches
et la circonférence
de ses fesses
et le volume
de ses lèvres ?
vos mathématiques
sont
dangereusesment mauvaises
sa valeur
n'est
rien de moins
que
l'infini.
Della Hicks-Wilson

Comme j'ai du regret de ces  meules dorées au milieu des prés.
Quand nous allions chez mon oncle, nous passions par des jardins puis des près, près de la ligne de chemin de fer et j'ai encore des photos en noir et blanc, dans mes cartons, de tous les membres de ma famille m'entourant, adossés à ces meules.
J'ai des souvenirs de prairies chauffées au soleil avec ces meules à l'ancienne, en montagne ...
Maintenant c'est mécanisé, laid, rond, sans âme, sans vie ...
Mais où sont les meules d'antan ?

 

L’artiste anglais Carl Warner crée des paysages humains : le corps devenant un objet et se constituant en désert ou en montagne. Il le fragmente jusqu’à le dénaturer complètement, livrant une réflexion sur la façon dont il s’intègre dans l’espace. Un travail impressionnant à découvrir en images.

 

Je suis tuiles roses, je n'aime pas l'ardoise même si je reconnais que certains toits ardoisés sont des oeuvres d'art. Mais la tuile rose, quelle douceur vu d'avion ... quelle gaieté. J'ai toujours aimé les beaux toits, comme les toits des pagodes, ces coins biscornus ... c'est pour cela que j'ai un amour particulier pour les toits portugais et leurs tuiles d'angles dentelées. Je viens de découvrir une photo sur un site portuguais ... et au vu de l'image et des mots, ces tuiles dentelles qui font gouttières s'appellent aguas furtadas ... et je trouve ces mots si légers ...
J'ai eu l'occasion de voir des toits de lauze refaits à neuf dans des coins reculés de France, ça aussi c'était de la pure oeuvre d'art ...