• J'ai grandi dans une grande ville, dans le petit État de Rhode Island, et ai déménagé en 2008. Je réside actuellement à New York où je travaille comme artiste/illustrateur.
    Mon travail traite de superificialité, de la sexualité et de mes propres perceptions de la beauté. J'aime utiliser des couleurs vives et audacieuses et des matériaux métalliques brillants dans mon travail. J'ai moi-même beaucoup de questions poser, et la peinture est ma tentative de réponse.
    Jonnie Ruzzo

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  •   La grève des millionnaires ...

     Les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnait. (Michel Audiard)

    Les clubs de football professionnels ont décidé d’organiser une « journée blanche » le 30 novembre prochain afin de protester contre la taxation à 75 % sur les très hauts revenus. En plus, cette journée de matchs est simplement reportée, donc aucune conséquence ! Mais si Thiriez, Aulas et Cie pensent que leur cause est juste, ils devraient aussi faire une grève de la faim ou continuer leur mouvement de lock-out jusqu’en 2016, comme ça il n’y aurait pas l’Euro de foot en France, organisé avec de l’argent public ! Les clubs de foot sont devenus des aspirateurs de subventions publiques, alors ils peuvent décider d’arrêter de jouer ! Combien donnent l’État et les collectivités locales pour ces grands clubs ? Combien perçoivent-ils de subventions directes et indirectes comme la mise à disposition d’infrastructures ou de personnels pour qu’ils puissent jouer à la baballe ? Ces gens là sont malhonnêtes et sans scrupules !

     Cette mesure va pénaliser les  clubs, nous dit-on, mais peut-être que les clubs sont mal gérés. Ils vont avoir du mal à expliquer qu’ils perdent de l’argent, quand on voit les salaires qu’ils versent aux joueurs. Ils achètent des joueurs à prix d’or et se plaignent d’une taxe représentant un pourcentage ridicule par rapport à leurs « cheptels » ! Rappelons que la taxation de 75 %, à la charge désormais de l’entreprise, porte sur la rémunération supérieure à 1 million d’euros, les footballeurs ne sont donc pas concernés eux-mêmes par cette taxe. On devrait donc assister à un scénario ubuesque où des patrons, qui, à les croire, se ruinent pour payer les impôts de leurs salariés millionnaires, vont se mettre en grève. C’est vrai finalement que ce ne sont pas des entreprises comme les autres. J’attends avec impatience les commentaires de nos brillants analystes fiscaux dissertant de leur impact indispensable sur notre économie, et de la nécessité de baisser les salaires de ceux qui fabriquent les objets dont ils font la promotion afin de maintenir l’emploi, ils oublieront juste de nous dire que pour payer des sommes folles à quelques uns, les sponsors font déjà fabriquer leurs produits à moindre coût à l’autre bout de la planète. Le football participe activement aux délocalisations ! Et de plus, que l’on aime ou pas le foot, on paye une dime sur tout les produits dont ces millionnaires font la pub !


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    Le mariage du riz et du canard ...

     

    Au village de Fukuoka, le fermier japonais Takao Furuno, dans sa jeunesse, a été le témoin attristé de la disparition des oiseaux et des animaux sauvages due à l’expansion de l’agriculture intensive. Dès 1978, inspiré par la lecture de « Printemps silencieux », le livre culte de Rachel Carson, Takao décide d’adopter les méthodes de l’agriculture biologique. Le travail n’est pas facile et Takao passe de longues journées à entretenir ses rizières et à enlever laborieusement les mauvaises herbes qui l’envahissent.

     Dix ans plus tard il trouve par hasard un vieux livre qui raconte qu’autrefois les cultivateurs avaient coutume de faire patauger des canards dans les rizières. Pourquoi ? Se demande Takao. Esprit curieux, il lâche des canards dans ses rizières et comprend vite : les canards se nourrissent des mauvaises herbes et des insectes parasites, mais ne touchent pas aux plants de riz. De plus, en remuant le fond des rizières inondées, ils oxygènent l’eau. En guise de bonus, leurs déjections constituent un excellent engrais.
    Les canards et le riz sont faits pour s’entendre. Comme le rapportent les deux entrepreneurs Sylvain Darnil et Mathieu Le Roux dans « 80 Hommes pour changer le monde », après dix années de travail éreintant, Takao Furuno et sa femme ont trouvé le moyen de se passer de produits chimiques et laissent les canards travailler à leur place. Qui plus est, le rendement s’améliore considérablement et peut atteindre jusqu’à 6 500 kilos à l’hectare les bonnes années, contre 3 800 kilos en moyenne pour les fermes avoisinantes. Le fermier fait également de grosses économies en arrêtant d’employer des produits chimiques.
    Alors qu’il faut en moyenne 1 litre de pétrole (transformé en engrais, pesticides et combustibles) pour produire 1 kilo de riz, cette méthode permet de s’en passer totalement. Au Japon, les produits biologiques étant très demandés, le « riz canard » (duck rice) est vendu à un prix 20 à 30 % plus élevé que le riz traditionnel. Au Vietnam, au Cambodge ou au Laos, les fermiers qui ont adopté la méthode du riz canard ont vu la productivité de leurs rizières augmenter de 30 % en moyenne par rapport à celles qui sont cultivées par des méthodes traditionnelles.

    Takao, dont le livre, « The Power of Duck » (Le Pouvoir du Canard), est un best-seller en Asie, estime que sur ce continent 75 000 fermes, dont 10 000 au Japon (produisant 5 % du riz consommé dans le pays), ont adopté ses méthodes. L’élevage de canards donne également aux agriculteurs l’occasion d’utiliser les insectes comme une ressource alimentaire au lieu de passer beaucoup de temps à les éliminer. Takao a même introduit des poissons dans les rizières.

    Matthieu Ricard
    (Extrait de « Plaidoyer pour l’altruisme » - Éditions NiL)
    Altermonde-sans-frontières


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  • Toussaint heureuse ?
    Les gens confondent toujours jour des saints et jour des morts !
    Ne soyons pas tristes, pensons à tous ceux que nous avons aimés
    avec nostalgie et fierté de les avoir croisés !
    La gratitude est cette joie de la mémoire, cet amour du passé, le temps retrouvé (non la souffrance de ce qui n'est plus ni le regret de ce qui n'a pas été mais le souvenir joyeux de ce qui fut). Cela rend l'idée de la mort indifférente puisque ce que nous avons vécu, la mort même, qui nous prendra, ne saurait nous le prendre : la mort ne saurait annuler ce que l'on a vécu, fugitivement et définitivement vécu. La mort ne vous privera que de l'avenir, qui n'est pas.

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