• L’autorité de l’État ou la révolte de la société ?

    Par Philippe Bilger

     

    L’alternative est simple et il n’y a aucun mystère. Quand l’État est faible, la société a besoin d’une force. Même dans ses attentes, dans ses espérances. Quand l’autorité de l’État est défaillante, la société se révolte parce qu’elle a besoin de combler ce vide qui l’angoisse. Quand l’État ne rassure ni ne tranquillise, la société laisse resurgir ses démons et ses obscurités.

     

    Un récent sondage Cevipof sur la psychologie collective des Français présente, sur un certain plan, des résultats aujourd’hui à la fois préoccupants et inévitables. L’opinion aspire à un homme providentiel qui saurait susciter la confiance par l’alliage si rare, si précieux entre humanité, exemplarité, fiabilité et fermeté. Il est clair qu’aussi estimable que soit François Hollande, celui-ci est loin, toutefois, de cette image rêvée. Elle souhaite le retour de l’autorité sous toutes ses formes. Il est manifeste que, si on sort du verbe et de l’incantatoire, nos gouvernants ne cessent pas de justifier cette nostalgie qui reflète le désarroi de citoyens qui ne perçoivent plus la France comme tenue, comme on pourrait le dire d’une maison - et n’est-elle pas notre maison commune ?

    Surtout 50 % des Français seraient favorables à un rétablissement de la peine de mort, une augmentation considérable par rapport au précédent constat du Cevipof. Je ne méprise pas cette part importante de notre communauté nationale qui croit trouver, dans l’appel à cette sanction irréversible, un remède aux maux et aux inquiétudes qui la rongent. Je ne méconnais pas que l’atmosphère tragique du mois de janvier, ce climat de sang et de mort qui a bouleversé la France n’ont sans doute pas été pour rien dans cette résurgence significative. Les crimes sont doublement pervers : d’abord à cause des victimes directes qu’ils créent et, indirectement, par l’incidence délétère qu’ils ont sur les esprits, la contagion trouble qu’ils diffusent.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article27998

    Réveillons-nous ?


    votre commentaire
  • La saucisse qui tue

    C’est un e-mail dont Nestlé France jure n’avoir jamais eu vent. « Il serait bon d’informer les jeunes parents et grands-parents du danger de la savoureuse Knacki, si elle n’a pas été coupée en deux dans le sens de la longueur avant d’être proposée aux jeunes enfants. Mon petit-fils, qui aurait dû fêter ses 3 ans le 26 septembre 2014, est décédé étouffé en moins de cinq minutes, le 11 août 2014, d’une fausse route. Une amie infirmière présente à ce moment n’a pas pu lui faire expulser le morceau qui adhérait à la trachée-artère. »

     Comme le prouve l’accusé de réception, récupéré par Le Canard, ce courrier électronique sur le danger des Knacki pour les tout-petits a bel et bien été adressé le 1er décembre 2014 au groupe Nestlé, dont Herta commercialise les fameuses saucisses. La première marque de charcuterie en France (650 millions d’euros de chiffre d’affaires) aurait-elle des choses à cacher sur son produit phare. Contacté par Le Canard, Nestlé France évoque du bout des lèvres quatre enfants morts, depuis 2008, par étouffent avec des saucisses de type Knacki et un autre gardant des séquelles neurologiques.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article28001

    Vous mangez vraiment ces choses-là ?


    votre commentaire
  • Quand même, là, on tient le bon bout ...
    C'est le mois d'explosion de la nature ...
    Beau dimanche, beau mars ...
    Et parfois, la vie vous tombe dessus, et vous ne pouvez pas esquiver.
    Elle s'écrase sur vous, car elle veut voir de quoi vous êtes fait.
    Ruby Daly

    Nous entâmons mars ...


    votre commentaire