• Adieu Hollande, je ne t'aimais point ...

    Hollande, c’est... Hollande ! Joseph Prudhomme président

    Par Alain Brossat

    À l’heure où le quinquennat de François Hollande s’achève, alors que ce président singulier est politiquement mort, ce qui frappe, ce n’est pas tant sa franche impopularité que son impressionnante obsolescence, son insignifiance et sa transparence vaporeuse, dûment constatées tant par les gouvernés que par les observateurs patentés.

     Il est des bons mots qui, parfois, reviennent en boomerang au visage de ceux qui les prononcent et y laissent des balafres sanglantes : dans l’une des scènes d’un film documentaire Le pouvoir, évoquant les premiers mois du quinquennat de François Hollande, on voit celui-ci présider dans une salle municipale de banlieue, une séance de signatures de contrats de premier emploi, avec des jeunes. [1] Devant les caméras, le Président invite un jeune à s’asseoir à côté de lui en vue de parapher le document ; et, comme celui-ci hésite, intimidé, de lancer une de ces boutades qui ont fait sa réputation de boute-en-train dans l’appareil du PS : « Assois-toi ici, Gaëtan – d’ailleurs dans quelque temps, quelqu’un dira : "Mais c’était qui le type assis à côté de Gaëtan" ? » Il ne croyait pas si bien dire - tant cela est vrai à l’heure où son quinquennat s’achève : ce dont François Hollande est politiquement mort et bien mort, ce n’est pas tant de franche impopularité que de cette impressionnante obsolescence qui, à la fin, l’a réduit à cette condition d’insignifiance, de transparence vaporeuse, pas même spectrale et dûment constatée tant par les gouvernés que par les observateurs patentés.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article34161

    À ceux qui, dans quelques décennies n’auront pas encore tout à fait oublié son nom, viendra peut-être un jour cette pensée pleine de bonté : il fut si futile, incolore et passe-partout qu’il ne trouva pas même la force de se faire haïr des gouvernés – à la différence notoire de son prédécesseur. Son ciel était peuplé de phrases toutes faites, de formules ramassées dans les journaux et de bons mots glanés dans les couloirs de la rue de Solférino. Quelle vie – pas même de chien : tout juste de zombie de la démocratie d’ « éléments de langage », en pilotage automatique.

    Adieu Hollande, je ne t'aimais point ...


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