Les plages du sud de la Californie regorgent d' activités toute l'année : des touristes prenant des selfies, des surfeurs attendant la vague parfaite, des mouettes à l'affût de restes. Au-delà des vagues, cependant, le sable cède la place à la boue, et en grande quantité, sur une bande étroite de plateau continental presque vide qui s'étend sur environ 250 milles le long de la côte. Les charognards tels que les crabes et les vers fouisseurs dominent ce paysage de boue terne, qui est souvent obscurci par les sédiments tourbillonnants.

Le coupable derrière cette friche ? Des vaches, explique Susan Kidwell, paléontologue à l'Université de Chicago qui a fait le lien surprenant. Il y a quelques années, Kidwell passait au crible des échantillons du fond marin de trois sites près du grand Los Angeles, à la recherche d'éclats de coquillages fossilisés sous plusieurs centimètres de limon. Elle a trouvé des morceaux de coquilles plus anciennes mais, contrairement aux coquilles de palourdes fouisseuses présentes sur le fond marin aujourd'hui, ces fragments appartenaient à des filtreurs tels que les pétoncles et les brachiopodes - un ancien groupe d'animaux parfois appelés coquilles de lampe - qui filtrent les nutriments de la colonne d'eau. .

Kidwell et son collègue chercheur Adam Tomašových, de l'Académie slovaque des sciences, étaient tombés sur un écosystème perdu. Les restes d'autres invertébrés dans la boue, notamment des vers tubicoles, des balanes et des colonies de minuscules invertébrés appelés bryozoaires, indiquaient une communauté entière qui prospérait autrefois sur un fond marin rocheux. Comme les brachiopodes, ces créatures étaient également pour la plupart absentes du plateau couvert de boue aujourd'hui.
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