• Autrefois, on admirait Angela Davis ....

    Charismatique, l'égérie du Comité Adama, Assa Traoré, est devenue en seulement quatre ans une icône des banlieues et de la lutte contre une police qu'elle juge violente et raciste. Portrait d'une femme aux puissants réseaux.

    Depuis la mort, en 1999, de son père, originaire du Mali, Assa Traoré joue un rôle central au sein de sa famille en en devenant malgré elle le chef. Une famille très nombreuse, puisque son père, polygame, a eu quatre femmes et dix-sept enfants. Pilier du clan, en 2008, Assa Traoré quitte Beaumont-sur-Oise, où elle a grandi et effectué une partie de sa scolarité, pour s'investir dans le social et l'éducation, dans le secteur de Sarcelles. Elle vient alors d'obtenir un diplôme d'éducatrice spécialisée. Assa commence sa carrière comme médiatrice, puis, en 2009, travaille comme éducatrice en prévention spécialisée au sein de la fondation de protection de l'enfance Opej. Auparavant Œuvre de protection des enfants juifs, l'association est devenue fondation en 2012 et s'est réorientée vers l'accueil des enfants de banlieue et de leurs familles. Appréciée de ses collègues et des personnes qui la côtoient, elle est décrite comme « efficace » et « professionnelle ». Mais le 21 juillet 2016, deux jours après la mort de son demi-frère, elle se met en arrêt maladie.

    Autour d'elle se constitue alors une cellule offensive pour l'aider à se déployer. À commencer par Almamy Kanouté, qui exerce une influence de poids. Fondateur de la Brigade antinégrophobie et membre de Nation of Islam, il a rencontré Assa Traoré dans ses fonctions à l'Opej. À la naissance du mouvement Vérité pour Adama, il aide Assa à préparer chacune de ses interventions publiques. Évitant d'apparaître sur le devant de la scène, pour ne pas attirer l'attention des services de police et de renseignements (il a été déclaré inéligible à la suite de violences sur un policier pendant une manifestation, en 2013), il tire néanmoins les ficelles de la contestation et reste « proche de plusieurs mouvements islamiques fondamentalistes et salafistes », selon une source policière. Dès le début du mouvement, l'objectif de Kanouté est de créer des passerelles entre la lutte pour la mémoire d'Adama et les Black Lives Matter. D'ailleurs, il présente à Assa l'égérie de ce mouvement, Amal Bentounsi, dont le frère, Amine Bentounsi, a été tué par la police en 2012. Bentounsi est également fondatrice du collectif Urgence, notre police assassine.
    https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/politique/les-mysterieux-reseaux-dassa-traore-120644

     

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