Il photographie les lieux de souffrance et de tourisme macabre.
Tremblement de terre à Pékin, catastrophe de Tchernobyl, mémorial du génocide au Cambodge ... les touristes ont désormais l'embarras du choix car les tour-opérateurs développent le tourisme de masse, exploitant les lieux de souffrance et de mort.
"De 2008 à 2014, j'ai parcouru une douzaine de ces sites à travers le monde. Je n'ai pas voyagé en tant que reporter, mais j'ai joué le jeu comme un touriste", témoigne Ambroise Tezenas, "je ne cherche pas à juger mais à interroger".
Il a visité des lieux emblématiques comme Auschwitz, en Pologne, le mémorial du Cambodge, le "Katrina Tour", la prison de Karosta en Pologne.
Dans cette ancienne base soviétique on vous propose même d'y passer la nuit avec de faux gardiens en costume. "Ce sont des dérives qui posent la question de savoir jusqu'où on peu aller ?"
En Lituanie, on propose un menu goulag. Au Rwanda, les tour opérateurs mélangent grands singes et mémorial.
Ambroise Tézenas pointe le cynisme de ce tourisme macabre avec esthétisme.

Pour ma part, j'ai visité Oradour sur Glane, un magnifique jour d'été. A l'époque le tourisme balbutiait et les gens erraient dans ce village en silence. Ces sites demandent une visite en conscience et du recueillement. Si c'est juste pour faire le selfie et dire "J'y étais", autant aller à Rocamadour ...
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