L'hygiénisme d’Etat occulte le virus de l’islamisme

par Ivan Rioufol

Confronté aux virus de l’islamisme et du Covid-19, l’Etat a perdu la tête : il ménage ses coups contre le premier, mais assène ses brutalités contre le second. La logique voudrait que cela soit l’inverse. Or il est plus commode pour le gouvernement de mettre en scène une autorité contre les opposants au passe sanitaire ou aux vaccins que de se confronter à l’islam radical qui menace et qui tue. Le procès des attentats islamistes du 13 novembre 2015 à Saint-Denis et Paris (130 morts), qui s’ouvre ce mercredi pour neuf mois, ne sera pas celui d’une idéologie totalitaire : les « cerveaux » ne seront pas dans le box. Le tribunal jugera sur les faits et les témoignages des victimes. Ce mercredi sur RTL, l’ex-procureur de Paris, François Molins, a expliqué que ce procès de masse était destiné à « construire une mémoire collective ». Cependant, ce « travail de mémoire » risque de ressembler à un exercice d’amnésie. C’est ainsi que le « Musée-mémorial du terrorisme », évoqué par Molins, se garde dans son intitulé de qualifier le caractère islamiste de la terreur. Le « Jardin du Souvenir », qu’Anne Hidalgo promet dans le périmètre de l’Hôtel de Ville, sera aussi celui de l’oubli de la responsabilité du djihad. Ces pénibles pudeurs rejoignent celles des plaques commémoratives sur les lieux des carnages : là non plus, l’islamisme n’est jamais nommé, tandis que le nazisme l’est pour témoigner des victimes de l’occupant d’alors. Ne pas désigner l’ennemi, en prétextant le risque d’amalgame, est déjà une défaite.
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A Nantes, il y a une place "des morts sous les bombardements" de la ville pendant la dernière guerre. On pourrait se dire "salauds de Boches", mais non, ce sont nos allié américains qui ont tué tous ces gens.
Nommer les choses.