Vous avez fait du pain. Il peut s'agir de levain - aussi dense que la matière noire, et beaucoup plus délicat qu'il n'y paraissait - ou de focaccia huileuse, ou blanche sans pétrissage, avec des trous béants dans la mie. Quoi que ce soit, vous avez fait du pain, et maintenant vous en avez trop, et c'est comme un gaspillage de le jeter. (En même temps, il devient de plus en plus obsolète.)

Les cuisiniers à domicile du monde entier font face à une certaine version de ce dilemme depuis à peu près aussi longtemps que le pain existe. Le résultat est une riche tradition mondiale de réutilisation de ces restes.

Kvas ...

Pour le kvas «authentique», la boisson gazeuse russe fabriquée en fermentant du pain, de la levure, du malt, du sucre et de l'eau, vous avez vraiment besoin de pain de seigle. C'est, du moins, la saveur caractéristique de cette boisson acidulée et gazeuse, populaire en Europe de l'Est depuis au moins 989 après JC. (Au baptême d'un prince Vladimir, la diffusion comportait apparemment «de la nourriture, du miel en fûts et du pain kvas».)

Au cours des mille ans qui ont suivi, le kvas a été bu par des moines, est apparu dans les romans de Tolstoï (il le surnomme «limonade de porc») et apprécié par des générations d'écoliers russes, malgré sa teneur en alcool de 0,5%. (Son cousin estonien est connu sous le nom de kali.) À partir de 1967, la boisson était couramment trouvée au coin des rues, vendue dans des tonneaux jaunes emblématiques, étiquetés квас, et bu dans des tasses en verre communales d'une hygiène douteuse. "Comme la bière, le kvas se boit réfrigéré, donc l'apparition de chariots avec des barils de kvas dans les rues signifiait que l'été était proche", se souvient Sergey Grechishkin dans son mémoire Tout est normal: la vie et l'époque d'un enfant soviétique. "Kvass était l'un des grands plaisirs de la vie d'un enfant soviétique, aux côtés de la crème glacée et des bananes insaisissables."

Le buveur moderne a deux options. Vous pouvez acheter des articles commerciaux - Nikola est une marque populaire - ou créer les vôtres. Quoi qu'il en soit, dans l'intérêt de l'hygiène publique, il vaut probablement la peine de s'assurer que chacun a son propre verre.