• Et le Peuple dans tout ça ...

    Le peuple, cette entité indéfinie et qui pourtant nous exprime quelque chose, existe encore en certaines contrées, là où l’on n’a pas balayé son histoire et où on n’en a pas dévoyé sa part la plus dynamique tout en abrutissant les autres. On peut, chez nous, croire encore à son histoire, à la France belle et rebelle, à sa révolution et à ses acquis à coups de bagarres sévères, qui dépassent nettement ceux des voisins, mais le fait est qu’on ne rencontre plus grand monde qui a conscience d’en faire partie. C’est évidemment dommageable pour qu’il puisse prendre le pouvoir ; quand on ne sait pas qui on est, on a déjà grand mal à tracer un chemin personnel. Et puis, on n’en voit jamais se comporter comme un d’un peuple rebelle, il se laisse fouiller avant d’entrer au concert ou pour faire un voyage, il se laisse dépouiller par les flics sans moufter mais râle, ah, pour râler, il râle ; mais oublie vite.

    Un peuple qui n’a pas de valeurs personnelles qui s’opposeraient et seraient contraintes par le pouvoir imposé, n’a aucune chance d’émerger comme puissance ; à plus fortes raisons si ses valeurs sont celles du pouvoir imposé, mais que celui-ci l’empêche d’y accéder.

    Alors, il faut bien comprendre que le quidam ordinaire n’a aucune envie ni talent de pouvoir, et que du coup, il sera facilement le suiveur, le soutien d’un qui s’y croit et se trouve dans les parages, ou plus probablement un qui s’en fout, ce qui diminue d’autant la possibilité d’un pouvoir partagé. Quant au pouvoir délégué, mais grand dieu, à qui ? Pas foutu de se mettre d’accord contre, alors pour !!

    Le seul pouvoir possible pour sortir de cette mélasse délétère, c’est le pouvoir sur soi-même ; je te délègue volontiers le pouvoir que tes connaissances ou que ton habileté te donnent, je n’exige aucun pouvoir sur toi en retour, mais reste dans ta sphère de compétences. Et comme tout le monde a une sphère de compétences, d’habiletés, de connaissances, cette puissance devrait pouvoir s’échanger et se partager sans dommages.

    Mais le pouvoir voulu comme une vengeance ou un renversement des rôles ne peut aboutir qu’à ce qu’on a déjà.

    Je le redis, je ne comprends pas comment un peuple peut vouloir ou avoir le pouvoir sur quiconque hors soi-même.

    C’est curieux, mais cela s’appelle l’anarchisme et c’est pourquoi, bien qu’ayant conscience de toutes les embûches, je ne vois pas d’autres solutions !

    J’accepte très difficilement et seulement parce que j’y suis contrainte, le pouvoir d’une majorité, la plupart du temps incompétente, sous influence ou bien très égocentrée, et pourtant, c’est ce qu’on nous vend comme le régime le moins mauvais ; comment dit-on ? Le pire à l’exception de tous les autres. On nous bouche là très sérieusement notre horizon.

    J’accepte que tu sois meilleur que moi en des tas de domaines, mais je n’accepte pas que tu me contraignes.
    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-pouvoir-au-peuple-201512

     

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