• Faites tourner ...

    Sous le soleil implacable d'un après-midi sud américain, un ange femme aussi rouge qu'une éruption volcanique visite la demeure d'une déesse nègre dont l'intimité n'est dissimulée que par la présence fugitive d'une colombe. L'ange désigne un motif dans le ciel : sans doute le présage d'un destin hors du commun. Le chant d'un choeur maya s'élève vers le ciel surplombant un fourmillement d'offrandes (des fleurs, des fruits, des instruments de musique). Il célèbre, dans un tourbillon de couleurs incandescentes, la naissance annoncée du fils d'un Dieu qui a pris l'apparence d'un éléphant coiffé d'une toison d'or.
    On peut se perdre dans les peintures de  Mati Klarwein. C'est ce qui est arrivé au musicien mexicain Carlos Santana lorsqu'il s'introduit pour la première fois dans l'Aleph Sanctuary, l'asile que Mati édifia à la fin des années 60 pour abriter ses oeuvres. Lieu de contemplation, donc de méditation, l'Aleph Sanctuary (reconstruit en 92 il est désormais conservé au musée d'Art de Santa Barbara) est un cube de 3x3 présentant sur chacune de ses faces 68 peintures de Mati Klarwein. Les pouvoirs de cette véritable chapelle Sixtine du psychédélisme seraient magiques. Santana stupéfait devant « l'annonciation » de Klarwein, décida que la toile ornerait la pochette de son nouveau disque Abraxas. L'album se vendit à 4 millions d'exemplaires et fit de lui l'une des plus grandes stars du rock latin.

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