Regardant les vieux albums photos familiaux, je m’aperçois de l’abîme qui les sépare de la profusion des clichés contemporains…

Pas de mise en scène, pas d’effusion délirante, pas de posture, pas de joie hystérique…

Des photos de gens qui ne se prenaient pas encore tous pour des mannequins… parfois gênés, souvent embarrassés par l’intrusion de cet objectif qui n’était pas alors le but ultime (unique ?) de l’existence…

Des scènes humbles et banales, mal cadrées, des sourires mesurés, des tabliers, des gros pulls, des gens, des gueules…

pas des sous -produits d’un MTV mental permanent.
Xavier Eman,