Blotti comme un oiseau frileux au fond du nid,
Les yeux sur ton profil, je songe à l’infini…
[…]
Et je revis, parmi les objets imprégnés
De ton parfum intime et cher, l’ancienne année
Celle qui flotte encor dans ta robe fanée…
Je t’aime ingénument. Je t’aime pour te voir.
Ta voix me sonne au cœur comme un chant dans le soir.
Et penché sur ton cou, doux comme les calices,
J’épuise goutte à goutte, en amères délices,
Pendant que mon soleil décroît à l’horizon
Le charme douloureux de l’arrière-saison.
Albert Samain