• Je vous reconnais ...

    Je vous reconnais ...

    Je vous reconnaissais.
    Vous étiez celle qui dort tout au fond du printemps, sous les feuillages jamais éteints du rêve.
    Je vous devinais depuis longtemps déjà, dans la fraîcheur d'une promenade,
    dans le bon air des grands livres ou dans la faiblesse d'un silence.
    Vous étiez l'espérance de grandes choses.
    Vous étiez la beauté de chaque jour.
    Vous étiez la vie même, du froissé de vos robes au tremblé de vos rires.
    Vous m'enleviez la sagesse qui est pire que la mort.
    Vous me donniez la fièvre qui est la vraie santé.
    Christian Bobin


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