Dans l’antiquité, il était de pratique courante de dédier des représentations de parties affligées dans un sanctuaire de guérison, en guise de remerciement pour un traitement ou dans l’espoir d’être guéri. L’inscription sur ce relief en marbre se lit comme suit: σκληπίῳ καὶ Ὑγ (ι) είᾳ εὐχαριστήριον, et peut être traduit par «Tyche [dédié cela] à Asklepios et à Hygie, en remerciement». Hygieia était la compagne d'Asklepios, dieu de la médecine et fils d'Apollon, et est souvent représentée avec lui. La forme de la lettre grecque «S» après le premier «A» nous permet de dater le relief à l’époque romaine.

Le relief a été retrouvé en 1828 dans le même sanctuaire de Mílos ainsi qu'une tête de marbre colossale d'Asklepios lui-même. Un autel votif rond a également été trouvé, portant une dédicace à Asklepios et à Hygieia par un prêtre nommé Claudius Gallinus.

2ème siècle après JC, trouvé dans le sanctuaire de Asklepios sur l'île de Milos, en mer Égée

© Administrateurs du British Museum, Londres

Nous retrouvons cette façon de faire dans beaucoup de nos églises, à Ste Anne d'Auray par exemple.