ici chaque oiseau a choisi sa branche,
parfois partagée à deux ou bien à trois,
chacun jouant sa propre ligne mélodique,
formant alors tout un orchestre ;
car aucun ne semble en effet jouer du même instrument,
précisément répartis sur la cime,
l'arbre sur sa berge alors devenu concert,
l'eau s'écoulant dans un sombre silence à ses pieds ;
les arbres en hiver perdent leurs feuilles
mais pas leurs oiseaux
qui sur leurs branches n'ont pas cessé leur chant
malgré le passage de la saison,
malgré le dépeuplement
Pierre Cressant