• La barbarie humaine ...

    Vie et mort des grands pingouins

     

    Par Bernard Pivot

     

    "Et un matin vint Vilhjalmur Hakonarsson." Avec d’autres marins islandais, il accosta difficilement sur l’île d’Eldey. Les guillemots s’enfuirent. Deux grands pingouins restèrent. Ils ne savaient pas voler. C’étaient de formidables nageurs. Mais depuis trois millions d’années, ils avaient laissé leurs ailes s’atrophier. Chaque couple déposait sur la terre son œuf annuel. C’est là qu’ils étaient vulnérables. Les marins étranglèrent les deux grands pingouins et embarquèrent les corps. Dans la bagarre, l’œuf avait été endommagé. Ainsi s’éteignit à tout jamais l’espèce des grands pingouins. C’était le 3 juin 1844.

     

     Jour funeste, passé alors inaperçu. Jour de mort et d’appauvrissement du monde sur lequel s’ouvre le formidable livre de Jean-Luc Porquet, Lettre au dernier grand pingouin. Il s’adresse, en effet, à lui tout au long de ce réquisitoire précis, érudit, implacable, inspiré, contre l’actuel massacre des animaux, contre l’aveugle et silencieuse disparition des espèces. Grand Pingouin est l’ami défunt auquel, souvent avec humour et ironie, une sorte d’affectueuse complicité, il raconte la barbarie des humains.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article32699

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