• La gréviculture contre la mépriculture ...

    Qu'il y ait en France un nombre de journées de grève plus élevé que chez nos voisins, et notamment l’Allemagne et les pays du nord de l’Europe, c’est un fait avéré, et par conséquent incontestable. Les grévistes arrêtent-ils pour autant le travail de gaîté de cœur en amputant leurs ressources et en occasionnant une gêne pour les clients de leur entreprise ? Non, évidemment ...

    Non, les ouvriers et les employés de France ne sont pas ancrés dans la « gréviculture » ! Ils réagissent simplement, et par la force des choses, à la « mépriculture » qui prédomine dans les sphères du pouvoir et dans la majorité des grandes entreprises où les salariés ne sont plus, depuis fort longtemps, considérés autrement que comme des outils de production et des variables d’ajustement déshumanisées.

    Une « mépriculture » qui interdit toute négociation sérieuse en amont des réformes destinées à moderniser les entreprises dans une société en mutation où les modèles d’hier ne sont – personne ne le nie – plus forcément les mieux adaptés à notre époque. Or, ces négociations, abordées cartes sur table et dans le respect des parties, aboutissent en Allemagne et dans la majorité des pays d’Europe à des compromis acceptables par tous sans qu’il soit besoin, la plupart du temps, de recourir à la grève. Rien de tel en France où patronat et exécutif politique se placent d’emblée dans un rapport de force en produisant des projets très largement finalisés qui ne laissent place qu’à des ajustements mineurs. Difficile de faire plus méprisant pour les salariés et leurs représentants !
    https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/greviculture-monsieur-attal-et-si-203167

     

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