la mer qui apporte là toute une mer de pierres,
rythmée elle aussi par des effets de vagues,
mais eux immobiles,
pour former une barrière légère de relief,
la mer qui a accompli inlassablement
en secret le grand travail de l'artiste sculpteur,
ses bras de vagues qui ont extrait la matière des falaises elles-mêmes,
puis avec ses infinis roulement occasionnant l'abrasion éternelle
ont taillé, retaillé les silex jusqu'à leur forme parfaite,
les déposant en offrande sur la plage
pour la rendre sonore ici plus qu’ailleurs,
sonnaille côtière infinie et répétée,
frontière de percussion qui redouble la grève
Pierre Cressant