Le principal événement social durant le quinquennat d’Emmanuel Macron, les Gilets jaunes, confirme à mon sens le mouvement dextrogyre (qui tourne vers la droite, la vraie lol).

Voilà un mouvement de grande ampleur (né hors partis et hors syndicats) qui a défendu la valeur du travail (face à l’assistanat), dénoncé l’impuissance d’un État qui prélève de plus en plus tout en assurant de moins en moins les services publics, et proposé l’introduction du référendum d’initiative populaire (comme alternative à la démocratie représentative).

Il y a là une manifestation du populisme comme défense du peuple dans sa double acception : en tant que catégorie sociale (c’est le populisme originel né dans la seconde moitié du XIXe siècle) et en tant que corps politique (le populisme qui s’est développé plus récemment dans de nombreux pays tant vis-à-vis de la mondialisation qu’en réaction à l’immigration incontrôlée et inassimilée).

Dans ces conditions, la lutte des classes (dont il ne faut pas oublier qu’elle est un concept né dans le cadre de la pensée libérale) peut prendre un nouveau visage :
elle pourrait opposer ceux qui subissent la triple insécurité évoquée supra et ceux qui y échappent ou qui en profitent.
Guillaume Bernard