Toute la presse a tartiné. Depuis le 3 avril, le consommateur a le droit de savoir s’il risque une gastro en poussant la porte de tel ou tel restau. Quand il se connecte sur le site Alim’confiance du ministère de l’Agriculture ou qu’il pianote sur son portable, quatre smileys lui indiquent le niveau d’hygiène décroché par la gargote lors des contrôles : de « très satisfaisant » à « à corriger de manière urgente ».

 Sauf que le détail des inspections reste aussi secret qu’une recette de chef. Derrière un « à améliorer », impossible de savoir ce qui a fait tiquer les inspecteurs… Craignant une mauvaise publicité, les restaurateurs ont aussi fait supprimer l’obligation d’affichage du smiley sur leur devanture et ont obtenu qu’on n’en trouve plus de trace sur le site Internet du ministère un an après la date de la dernière visite. Le consommateur a donc intérêt à viser juste, sachant qu’en province un restau ne se fait contrôler en moyenne que tous les dix ans ! Bref, la transparence a réduit à la cuisson.
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