• La violence une si longue histoire ...

    Devant la violence

    Par Jean-Claude Guillebaud

     

    Pour réfléchir à cette violence assassine qui, une fois encore, habite l’air du temps, il faudrait rompre avec les grandiloquences apeurées et prendre un peu de recul. La violence n’est pas seulement un problème d’actualité, ni même une réalité historique aux contours nets. Elle ne se réduit pas à la « question terroriste », comme le clame les benêts. C’est, au sens strict du terme, une énigme. Pourquoi ? Parce qu’elle habite la communauté des hommes depuis le commencement du monde. La violence rôde dans nos sociétés depuis toujours, « proliférante », multiforme, sans cesse à conjurer, à endiguer, à contenir. Et sans cesse resurgissant, y compris sous des formes nouvelles, et barbares.

     

     Guerres militaires ou déchaînements terroristes, agressions physiques ou tyrannie des États… On n’en a jamais fini avec elle. Même en temps de paix, elle demeure présente. En définitive, toutes les sociétés humaines, toutes les cultures s’emploient au même effort, inlassablement recommencé : apprivoiser la violence qui les habite, ou tout au moins en codifier l’usage. Nos sociétés modernes, libérales et ouvertes, ont quant à elles beaucoup de mal à contenir une violence qui, sans éthique républicaine commune et sans vraie « civilité », fuse de partout. D’où le sentiment d’insécurité qui nous habite. Il y a ainsi quelque chose de pathétique à voir les sociétés perpétuellement aux prises avec une fatalité humaine, trop humaine, qui semble se dérober sans cesse à leurs efforts. Ni la politique ni l’explication strictement rationnelle ne suffisent à élucider cette persistance insaisissable de la violence.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article30006

    La violence une si longue histoire ...


    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :