ici la mer tambourine, fracasse,
pour modeler toute la côte ;
elle joue à choquer du galet jour et nuit
pour orchestrer une rumeur lourde, persistante, provocante
qui brise le silence de la terre,
qui occulte le silence de la nuit ;
percussions que l’on reconnaît au premier coup de vague,
la mer qui ne se lasse pas de faire sonner
l’ensemble de silex de ses rouleaux
qui repartent vers le large avec fracas et violence ;
les cordes du vent ici ne peuvent s’entendre,
aucune mélodie ne peut adoucir le rythme infernal
Pierre Cressant