Je regarde le vent.
Pourtant je ne le vois pas.
Pourtant je le regarde.
Pour relever la tête commence par lever les yeux.
Derrière la plaine blanche, les collines.
Derrières les collines, des nuages.
Derrière les nuages, d'autres horizons qui s'inventent.
J'écris à l'encre noire les jours de rien.
Les petits matins purpurins.
Les soirs sans fin.
Smicard de l'aube et des pluies fines.
Le temps ne se paie pas à l'heure
mais au traces de godillots qu'il laisse sur ta carcasse.
Pendant ce temps,
la mort colore les arbres.
Le jour met son bleu de travail.
Je mets le mien.
Thomas Vinau