• Le maraîcher bio travaille avec ses chevaux ...

    A St Père en Retz, en Loire-Atlantique, depuis 2003, Eric Souffleux travaille sa terre avec des fjords, des chevaux de race norvégienne. Pour lui, le cheval est une réponse face aux crises qui s'annoncent.

    En arrivant sur la place du marché de Saint-Michel-Chef-Chef, Éric Souffleux ne passe pas inaperçu entre les camions et les étals des marchands. Chaque mercredi d’août, c’est perché sur sa petite charrette tractée par Sirius, son cheval de trait, que le maraîcher bio a parcouru la dizaine de kilomètres entre son exploitation de Saint-Père-en-Retz et le marché où il vient vendre ses légumes.

    La place centrale du cheval

    Une démarche plus que symbolique pour cet agriculteur converti à la transition écologique depuis 2003. Sur son exploitation de 4 ha, la Ferme des colibris, le cheval tient une place centrale.

    Éric Souffleux limite au strict minimum le recours aux engins mécanisés et favorise la traction animale. Meilleure pour l’environnement et pour ses légumes. «Une fois que les légumes sont plantés, ce sont les chevaux qui binent. La terre n’est pas tassée par les roues d’un tracteur et les légumes explorent plus le sol. Chez moi, la terre est 20% plus vivante qu’ailleurs», affirme le producteur.

    Les chevaux dans les fermes, "une question de survie"

    Il milite d’ailleurs pour le développement de la traction animale, seule méthode viable sur le long terme selon lui. «Il faut remettre des chevaux dans la ferme France, c’est une question de survie. Aujourd’hui, il y en a peut-être 1000 qui travaillent dans les champs. Quand il n’y aura plus de pétrole pour les tracteurs et pas assez de chevaux de traite, le risque, c’est la famine.»

    Un vecteur social

    Ce matin-là, l’agriculteur qui rêvait depuis longtemps de venir sur le marché avec son cheval est arrivé sur la place avec sa charrette pleine de quelque 250kg de tomates, salades et autres légumes de saison.

    Cette solution ne présente d’ailleurs pas que l’avantage d’être écologique. Selon Éric Souffleux, Sirius serait aussi un excellent argument de vente. «Quand je viens avec le cheval, les ventes augmentent de 25%. C’est un facteur social extraordinaire, il fait causer. Des enfants, des familles et des touristes viennent discuter. Et puis je les incite à acheter en leur disant qu’il faut penser à lui, qu’il aura moins de charge à tirer pour le retour», sourit l’agriculteur.

     

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