
Le vent est un chat capricieux.
Tantôt câlin, tantôt rebelle,
il gémit, ronronne, râle, miaule,
hurle sans que l'on sache toujours pourquoi.
Le vent est fils de la volupté : il aime la chair.
Sa main soyeuse nous effleure la peau, la caresse,
s'attarde sur nos lèvres, nos paupières, nos narines, nos oreilles,
dessine les contours de notre visage…
Sa fraîcheur est celle d'un baiser.
Mais comme tout amour passionné, son amour est destructeur :
s'il vient à s'emporter, il ne se contrôle plus.
Sa violence éclate.
Il agresse ceux qu'il chérissait.
Alexandre Najjar