
Avant toute promesse je pensais au vent du large
qui devait souffler fort.
C'était le vent des mots.
Il m'apportait des pans de ciel et d'espérance.
Il tournoyait autour de moi,
chassant un destin qui guettait
au fond des labyrinthes construits par la famille.
J'avais découvert où m'abreuver :
les livres m'apportaient un univers démesuré comme ma soif.
Ils m'ouvraient grand les grilles.
Ils chassaient l'ombre, les marais noirs, la panique.
Le présent s'y faisait abrup et fort.
Nous avions décidé de partager ensemble
ces saisons écorchées mais radieuses…
l'amour se vivait en amitié ardente.
Sylvie Fabre G