• Les monstres sont partout ...

    Les monstres sont parmi nous

    Dahbia la meurtrière est une jeune femme ordinaire, son acte n’est pas celui d’une folle.

    Charles Rojzman

    Peut-on encore juger un tueur irresponsable pour cause de déséquilibre mental, alors que l’ensauvagement de la société et le «mal» se répandent de plus en plus ? Chaque crime atroce est-il issu de la folie sombre de celui qui le commet ou préférons-nous croire que c’est ainsi ?

    La notion d’abolition du discernement disparaît lorsque la folie devient collective. La haine raciale ou l’antisémitisme ne sont plus du domaine de folie telle qu’elle est définie dans les manuels de psychiatrie.

    Attentat de Nice : des dizaines de morts. Des gamins filment avec leur smartphones l’agonie des blessés, fouillent les poches des cadavres, et clament : « On l’a fait, on l’a fait ! »

    Ces enfants sont-ils déséquilibrés, leur discernement est-il aboli au moment de ces actes et de ces paroles ou sont-ils de futurs enfants-soldats comme en Palestine ?

    Lorsque la folie devient collective, en temps de guerre civile par exemple, n’importe qui peut commettre l’acte le plus monstrueux. Les motivations importent peu alors : tout est bon pour nourrir la soif du mal.

    Au Rwanda, pendant le génocide, des meurtres atroces ont été commis par des voisins sur des voisins, des enfants sur des parents, des enseignants sur leurs élèves, des prêtres sur leurs ouailles.

    En temps de guerre civile, on fracasse les bébés contre les murs, on brûle vivants des hommes, des femmes, des enfants dans des églises, des synagogues, on fait exploser en Afghanistan ou en Irak des mosquées ou des écoles en tuant, en mutilant des dizaines de compatriotes parce qu’ils sont chiites. Au Congo, des milices tuent sans pitié et violent des femmes, des enfants, et même des hommes devant leur famille. On mange le foie et le cœur de l’ennemi. On boit son sang. Au Rwanda, des voisins venaient égorger, éventrer la femme enceinte, arracher les entrailles d’une vieille grand-mère. Ces gens étaient-ils tous des déséquilibrés ?

    La mort de Lola, comme l’égorgement dans son église du père Hamel, la décapitation dans la rue de Samuel Paty ou la balle dans la tête de Myriam Monsenego, l’enfant saisie par les cheveux à l’école Hazor Hatora sonnent le glas de notre confort de civilisés. Nous ne savions plus de quoi est capable l’être humain. Or, il va falloir le savoir très vite et ne pas se tromper de diagnostic, psychiatrique ou pas, faute de quoi nous revivrons l’horreur.
    https://www.causeur.fr/les-monstres-sont-parmi-nous-irresponsabilite-penale-245680

     

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