• Méprisons la langue française ...

    Dans les grandes banques d’affaires, comme celles des Rothschild, presque tout est rédigé en sabir anglo-américain, donc on pense en sabir anglo-américain. Malgré de longues études dans un lycée de jésuites bien français, le surdoué Macron n’a pas échappé à la règle. Invité dans une réunion de patrons, et même en tant que Secrétaire Général adjoint à la Présidence de la République, il ne peut s’empêcher de produire ce charabia de colonisé dans sa tête : "Nous sommes une société mature mais averse au risque où l’entreprenariat est insuffisamment considéré et où règne l’anarcho-syndicalisme."

    Je ne sais pas trop ce qu’est une société "mature", mais je devine. En revanche, l’expression "une société averse au risque" me scandalise. Voilà un exécrable exemple d’anglais en français. L’expression "averse à" n’existe pas dans la langue des jésuites français. En revanche "to be averse to doing" signifie "répugner à faire". "I am not averse to an occasional drink" signifie "j’aime bien boire un petit coup de temps en temps". Si je voulais pinailler, je terminerais en signalant que "l’entreprenariat est insuffisamment considéré" est un calque de l’anglais ("entrepreneurship is insufficiently considered"), avec l’utilisation de la voix passive, et aussi dans la mesure où les verbes "to consider" et "considérer" ne sont pas parfaitement superposables.

    Alors comme ça, ce jeune homme a épousé sa prof de français âgée de 20 ans de plus que lui, et il est toujours aussi approximatif dans sa langue maternelle ! C’est bien triste. Mais quand on pense dans une langue autre que la sienne, on pense mal.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article26713
    Bernard Gensane

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