Il y a une chambre de motel dans ma tête
où le lit n'est jamais fait
et vous arrivez toujours avec des bougies
et une ampoule rouge pour la lampe,
où les vêtements arrachés de votre corps
se trouvent avec les ruines de vos soies déchirées
sur les tapis imbibés de vin et de cendres.

Il y a une chambre de motel dans ma tête
où je me lave les cheveux
et embrasse vos orteils peints
un à un,
et les doigts roses savonneux trouvés cachés
couronnés d'argent dans les jardins de la chair et de l'encre
fraîchement blanchis dans la baignoire.

Il y a une chambre de motel dans ma tête
où il n'y a pas de place pour le regret
et les mots échouent lamentablement
pour capturer la chanson de l'oiseau bleu,
trouvé dans la cadence de votre souffle
et chaque battement compte
quand vous dormez avec votre main chaude sur mon corps.

Il y a une chambre de motel dans ma tête
où je bois votre souffle
où mes doigts se resserrent autour de votre gorge
et on baise jusqu'à ce que l'amour soit là au lieu du désespoir,
et les murs de plâtre se dissolvent dans une mer d'étoiles
et notre lit n'est plus qu'une gouttière
de larmes, de sueur et d'avenir.

Il y a une chambre de motel dans ma tête
où la lumière est toujours allumée.
gibson