Quel cirque ce dossier d'aéroport !
Voilà pourquoi Notre-Dame-des-Landes trimballe sa ménagerie. Une ribambelle de bestioles. On connait ce triton crêté et son cousin le marbré. Ils sont l'emblème des opposants et occupants de la Zad. Chez les espèces protégées, le campagnol amphibie ronge son frein, ou plutôt se marre dans sa mare, avant son déménagement. Vinci lui a promis un nouveau loft avec jardin. Mais les "lapinous", ces zadistes masqués aux grandes oreilles, et les activistes du groupe d'intervention des grenouilles non-violentes veillent sur le nid. Prêts à voler dans les plumes si les "poulets" casqués s'aventurent dans le bocage. A la capitale, dans les ministères, les éléphants du PS, eux, écrasent Ségolène. Elle se trompe, disent-ils, l'accusant de chercher la petite bête pour défier Manuel. En Loire-Atlantique, les élus de gauche comme de droite sortent les griffes et poussent des cris d'orfraie pour que François tienne parole. De peur que les 270.000 électeurs du "OUI" ne se transforment en dindons de la farce. A NDDL, cet automne, les opposants de tous poils s'accrochent comme des berniques aux rochers. Par un froid de canard, la Zad se prépare à jouer au chat et à la souris avec les gendarmes déguisés en tortues Ninja. Quelle morale donner à cette fable ?
Christophe Jaunet sur le Ouest-France de dimanche.