
on ne lègue rien au monde,
tout au plus on ne peut toucher après notre mort
que quelques petites parts de vie
qui connaîtront ainsi une petite part de la nôtre,
et ces petites parts de vie,
celles défuntes, celles vivantes,
peuvent alors tisser entre elles des liens fragiles mais réels et résistants,
avant qu'elles aussi ne cèdent définitivement
sous la pression du néant ;
et dans ces moments de pleine communion et de grâce,
vie et mort ne comptent plus,
vie et mort sont devenues insignifiantes
Pierre Cressant