• Nous sommes des animaux, parfois les pires ...

    Biocentrisme et éthique animalePar Gérard Charollois

    L’éthique, le Droit, la conception que l’humain se fait de lui-même et du monde sont fruits des connaissances d’une époque. Durant des millénaires, l’animal humain (puisque nous sommes des animaux) construisit son univers mental sur des mythes, des religions lui imposant, de l’extérieur, des valeurs, des normes de vie dictées par les traditions de la tribu, de la cité, de la nation, de la communauté de rattachement identitaire. Tout pouvoir venait des dieux dont les rois et empereurs recevaient délégation.

     Avec le doute, les Lumières, la raison, l’homme, en Occident d’abord, apprit à lire dans le grand livre du monde en s’émancipant des dogmes révélés. La valeur, la loi, la vérité ne vinrent plus de divinités extérieures mais de la délibération de l’individu et du groupe. Depuis le 18ème siècle, la société passa insensiblement du théocentrisme à l’anthropocentrisme, l’homme se substituant aux dieux dans la hiérarchie des valeurs. Les théologiens durent s’adapter à se décentrage et, pour suivre le mouvement de fond irrésistible, ils proclamèrent que « Dieu fit l’homme à son image » ce qui permet la double adoration. En fait, l’homme s’inventa des dieux à son image inversée : les dieux étant tout-puissants, totalement bons et éternels, ce que l’homme n’est pas.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article34431

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