• Pouquoi courir, nous arriverons toujours à temps ...

    La mort et l’Occident

    Par Gérard Charollois

    Pour oublier le terme du voyage, le passager se distrait à remplir, contempler, faire et défaire ses valises. Le « libéralisme économique » tient lieu de drogue hallucinogène occupant les pensées et les énergies pour que l’humain n’ait plus à penser sa finitude. Comment accroître son revenu, son capital, quel nouveau modèle de voiture à acquérir, quel smartphone, quelle promotion professionnelle, quel placement spéculatif et quel voyage à entreprendre pour meubler la vie ?

     La société consumériste console l’homme-enfant par des bonbons et des jouets remplaçant désormais les opiums du peuple que furent longtemps les religions. Je ne dénoncerai pas ce consumérisme consolateur puisqu’il faut bien admettre que depuis toujours et encore pour assez longtemps, les humains ont besoin de se raconter des histoires, non pas à « dormir debout » mais à « tenir debout ».
    Les mythes merveilleux, contes dignes de Papa Noël, les fables et fantasmes farfelus permirent aux hommes, durant des millénaires, de surmonter l’angoisse, apportant une réponse clé en mains aux interrogations les plus fondamentales. Avec les Lumières, les acquis des connaissances qui, tel un horizon, repoussent toujours plus loin les brumes mystérieuses des mythes, il fallait autre chose aux hommes du matérialisme et de la raison.

    À défaut de mieux, la société contemporaine offre l’ivresse de la consommation, de la possession, de l’avoir et du faire, contraignant notre voyageur à s’occuper de ses bagages qui ne lui serviront à rien lorsqu’il parviendra au terme de son voyage.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article38805

     

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