Grégory vanden Bruel, conseiller politique belge, voit dans les émeutes qui ont suivi, dimanche, le match Belgique - Maroc, le triste constat de l'échec de la politique immigrationniste poursuivie de longue date par son pays.
Nous aurions préféré en rester aux considérations sportives et conclure que la génération dorée des Diables rouges, emmenée par Kevin De Bruyne, Eden Hazard et Thibaut Courtois, vivait probablement ses dernières heures après avoir tant fait espérer le pays.
La Belgique n’a jamais mis les pieds au Maroc, elle ne peut donc être tenue pour responsable d’une éventuelle rancoeur historique.
Pourtant, la rencontre de Coupe du Monde opposant la Belgique au Maroc, qualifiée de “derby” par Nordin Jbari, éphémère joueur de l’équipe nationale belge reconverti en consultant, a accouché de violentes émeutes, à Bruxelles dans le centre-ville, mais aussi à Liège où un commissariat a été pris d’assaut. A Borgerhout, district de la ville d’Anvers, un drapeau belge a été arraché à la fenêtre d’un habitant, devant une foule extatique : n’y a-t-il pas symbole plus criant d’une population immigrée qui ne s’est jamais intégrée au pays d’accueil ?
On ne pourra trouver d’excuses aux délinquants : la Belgique n’a jamais mis les pieds au Maroc, ne l’a pas colonisé et ne pourrait donc être tenue pour responsable d’une éventuelle rancoeur historique. Le plat pays est même particulièrement — en réalité trop — généreux envers les nouveaux venus qui bénéficient, sur son sol, d’une myriade d’aides et qui peuvent vivre comme à peu près bon leur semble.
Ces émeutes sont le démenti cinglant du narratif entourant la politique migratoire belge
Pendant une semaine, les médias n’avaient eu de cesse de présenter la rencontre sous le signe de la fraternité entre Belges et Marocains : il ne fallait pas être devin pour comprendre que leurs titres accrocheurs allaient mal vieillir. https://www.valeursactuelles.com/politique/tribune-les-emeutes-apres-belgique-maroc-sont-le-symbole-de-lechec-de-lintegration