• Garde ton rire ...


    Moque-toi de la nuit,
    du jour et de la lune,
    moque-toi de ces rues
    divagantes de l’île,
    moque-toi de cet homme
    amoureux maladroit,
    mais lorsque j’ouvre, moi,
    les yeux ou les referme,
    lorsque mes pas s’en vont,
    lorsque mes pas s’en viennent,
    refuse-moi le pain,
    l’air, l’aube, le printemps,
    mais ton rire jamais
    car alors j’en mourrais.
    Pablo Neruda


    votre commentaire
  • La Vie quoi ...


    La légèreté, elle est partout,
    dans l'insolente fraîcheur des pluies d'été,
    sur les ailes d'un livre abandonné au bas d'un lit,
    dans la rumeur des cloches d'un monastère à l'heure des offices,
    une rumeur enfantine et vibrante,
    dans un prénom mille et mille fois murmuré comme on mâche un brin d'herbe,
    dans la fée d'une lumière au détour d'un virage sur les routes serpentines du Jura,  dans la cérémonie de fermer lentement les volets le soir,
    dans une fine touche de bleu, bleu pale, bleu-violet, sur les paupières d'un nouveau-né,
    dans la douceur d'ouvrir une lettre inattendue,
    en différant une seconde l'instant de lire,
    dans le bruit des châtaignes explosant au sol
    et dans la maladresse d'un chien glissant sur un étang gelé,
    j'arrête là, la légèreté,
    vous voyez bien, elle est partout donnée.
    Et si en même temps elle est rare,
    d'une rareté incroyable,
    c'est qu'il nous manque l'art de recevoir,
    simplement recevoir ce qui nous est partout donné.
    Christian Bobin,


    votre commentaire
  • ou d'autres s'en chargeront ???

    Présentons de suitre notre respect aux Animaux ...



    “Tout au début de la Genèse, il est écrit que Dieu a créé l’homme pour qu’il règne sur les oiseaux, les poissons et le bétail. Bien entendu, la Genèse a été composée par un homme et pas par un cheval. Il n’est pas du tout certain que Dieu ait vraiment voulu que l’homme règne sur les autres créatures. Il est plus probable que l’homme a inventé Dieu pour sanctifier le pouvoir qu’il a usurpé sur la vache et le cheval. Oui, le droit de tuer un cerf ou une vache, c’est la seule chose sur laquelle l’humanité tout entière soit fraternellement d’accord, même pendant les guerres les plus sanglantes.                                                               

     Ce droit nous semble aller de soi parce que c’est nous qui nous trouvons au sommet de la hiérarchie. Mais il suffirait qu’un tiers s’immisce dans le jeu, par exemple un visiteur venu d’une autre planète dont le Dieu aurait dit “Tu régneras sur les créatures de toutes les autres étoiles”, et toute l’évidence de le Genèse serait aussitôt remise en question.
    L’homme attelé à un char par un Martien, éventuellement grillé à la broche par un habitant de la Voie lactée, se rappellera peut-être alors la côtelette de veau qu’il avait coutume de découper sur son assiette et présentera (trop tard) ses excuses à la vache.”

    Milan Kundera, L’insoutenable légèreté de l’être.


    votre commentaire
  • Je viens de regarder une série qui s'appelle "The alienist", une histoire qui se passe à New-York au XIXème siècle. La trame de la série importe peu, ce qui est intéressant c'est la vie qui est montrée autour. Vous me direz, c'est une série, oui mais je pense qu'elle est très réaliste.
    New-York sort de la boue pour devenir la ville la plus riche ? néfaste ? du monde que nous oserons appeler civilisé.
    On y parle des 400 grandes familles qui vont faire la ville en ne faisant rien qu'avoir les idées pour s'enrichir et en faisant trimer pire que des animaux tous ces pauvres gens qui viennent d'Europe.
    La vie de ces immigrés est immonde. Des enfants qui survivent de toutes les façons les plus laides et tragiques dans la rue.
    On a beaucoup parlé des horreurs de l'esclavage mais la vie des travailleurs pauvres était la même sans les chaînes ... et encore ... et le travail des mioches ...

    L'autre jour, j'ai croisé un article qui disait que cette situation de l'exploitation des hommes par ceux qui ont réussi, a toujours existé, ils en avaient trouvé des preuves dans des fouilles archéologiques.

    Ce que j'ai trouvé tragique c'est que rien ne changera jamais. Nous pourrions génocider tous ces salauds qui font tourner le monde, aussitôt ils seraient remplacés par d'autres qui joueraient les gentils, qui nous feraient croire à un monde meilleur si nous les aidions à le construire.

    Parce que ces riches inutiles ne sont rien sans les peuples ... mais ils se sont arrangés pour que les peuples n'utilisent pas cette force colossale en l'endormant de tant de façons ... "donnez leur du pain et des jeux" ...

    Cette photo date de 1912

    La triste histoire des peuples ...


    votre commentaire
  • Une belle histoire grecque ...

    Après  la crise, retour à la tradition : l'histoire de la nature, l' Huile d'olive grecque bénite ...

        En 2013, après des décennies d'activité, la société de distribution de carburant  de Ioanna Damianaki se débattait dans la crise économique grecque.
        Les bénéfices ont baissé en raison d'une baisse de la consommation de carburant et, cherchant quelque chose de différent pour assurer l'avenir de ses enfants, son regard est tombé sur un olivier.
        Elle a réalisé que cet arbre pouvait offrir un trésor grec traditionnel : l'huile d'olive.
        Damianaki se souvint d'un olivier de son village d'enfance en Macédoine qui avait fourni de l'ombre pour les moments rêveurs de sa jeunesse. Plus récemment, l'huile d'olive a fait appel à son amour pour la terre et pour la perfection.
        Alors elle a décidé de distiller l'arbre chargé de rêves et de faire de l'huile d'olive, ce qui refléterait la clarté qu'elle voyait sur les visages de sa fille et de son fils.
        Au milieu de la crise grecque, Ioanna Damianaki a créé la compagnie d'huile d'olive Nature Blessed avec ses enfants, Lemonia et George. Leur travail acharné a été fructueux, et maintenant les enfants et les parents du monde entier peuvent profiter de l'huile d'olive dorée dont chaque goutte contient un rêve.

     

    Une belle histoire grecque ...


    votre commentaire
  • À moins d’être un marin aguerri, téméraire et accro à l’adrénaline qu’apportent les défis marins, il est toujours plus prudent de bien choisir les zones maritimes que vous allez traverser avant de partir en croisière. En bon et sage plaisancier que vous êtes, vous ne souhaitez surement pas être exposé aux dangers qui, malheureusement, n’épargnent pas certains espaces maritimes. De ce fait, retrouvez dans ce billet dix espaces navigables que l’on vous conseille d’éviter.

    Les côtes du Pérou ...
    Au large des 2412 km de côte qui borde la face ouest du Pérou, la zone maritime est aussi exposée aux bandits des mers. Ainsi, on conseille souvent aux inconditionnels de croisière à la voile d’éviter cette partie de l’océan Pacifique, surtout si leur yacht est particulièrement lent et vulnérable. Il faut en outre noter que les pirates de la région naviguent généralement à bord d’embarcations assez rapides, en plus d’être souvent lourdement armés et prêts à tout pour obtenir gain de cause. Ils peuvent notamment utiliser des fusils d’assaut et même des lance-roquettes !

    En fait l'homme est bien plus dangereux que la mer ...
    https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/infos-pratiques/risques/piraterie-maritime/

     

    Les 10 zones dangereuses où il vaut mieux éviter de naviguer ...


    votre commentaire
  • Lionel Prado est parti une fois de plus pour une longue expédition sauvage en compagnie d’Antonin Charbouillot, photographe qui l’a suivi durant les trois mois de voyage sur les routes du Grand Nord. Un périple de 500km en totale autonomie à la recherche des prédateurs emblématiques tels que le grizzly et le loup.  « Nous avons conscience de la folie qui nous empare. Aucune expérience en canoë et 500 km à parcourir au fil de l’eau. Livrés à nous même en pleine nature, nous sommes en train d’extérioriser, dans la radicalité la plus totale, un rêve logé au plus profond de nous » raconte Lionel Prado.
    Retrouvez la vidéo de son voyage ici, mis en musique par HOENIX.  L’Instagram de Lionel Prado ici.
    http://www.fubiz.net/2018/05/10/exploring-the-roads-of-the-far-north/

     

    Les routes du Grand Nord ...


    votre commentaire
  • Mårten Andersson a été comparé à Chagall et Isaac Grünewald. Pourtant, son art est unique, inspiré par l'art du folklore de la province suédoise de Hälsingland. Plus de 50 ans de création artistique ont fait de lui un maître de la couleur, du design et de la narration.
    http://martenanderssondesign.se/en/konst

     

    Le monde de Marten ...


    votre commentaire
  • Mai 68 a permis de libérer (en partie) les entraves qui corsetaient les Français mais il est aussi responsable du naufrage de notre école

    Si aujourd'hui les événements de 68 avec leurs barricades, leur gestes révolutionnaires, leurs discours ou les "références" politiques (Mao, Lénine ou le Che) semblent datés et passés de mode, l'école de la République a malheureusement subi 68 au point qu'elle est devenue aujourd'hui une vaste maison des jeunes (sans la culture), un asile pour le plus grand nombre, chargée de garder au chaud des millions de jeunes abusés sur leurs connaissances, leurs compétences et souvent leur avenir social et professionnel (un "master" pour devenir caissier en supermarché)

    Il aura fallu, 40 ans, deux générations pour casser l'école

    Après 68 la société française procéda (sans le dire) à un partage insidieux des tâches entre ses deux composantes principales de droite et de gauche
    la Droite politique se vit attribuer la responsabilité de affaires économiques, financières et militaires.
    Pour la Gauche il lui fut attribué la culture, le social (évidemment) et aussi l'éducation (dont la formation fait partie).
    L'école est conçue pour transmettre et instruire pas pour déconstruire ou faire plaisir à des apprentis sorciers.
    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/mai-68-a-tuer-l-ecole-de-la-204195

     

    Le grand leurre de mai 68 ...


    votre commentaire
  • À Bornéo, les centres de soin ne sauveront pas les orangs-outans

    Par Camille Dubruelh

     

     En danger critique d’extinction, la population des orangs-outans de Bornéo a diminué de moitié en 16 ans. Face à ce drame, les centres de réhabilitation des grands singes se multiplient mais, selon des chercheurs, ils aggraveraient la situation. Réserve de Semenggoh (État du Sarawak, Bornéo, Malaisie), reportage.

     

    « Anouar, Analisa, Mas. » Deux fois par jour, à l’appel de leur nom, les orangs-outans descendent lentement des arbres pour se délecter des fruits offerts par les rangers du centre de réhabilitation de Semengoh. Une vingtaine de grands singes peuple cette réserve située dans la partie malaisienne de l’île de Bornéo. Anciens captifs ou orphelins, les orangs-outans sont amenés ici avec l’espoir qu’ils puissent un jour retrouver une vie sauvage. « La nourriture que nous leur donnons est un supplément, explique Murtadza, l’un des rangers du centre. Quelques-uns ne sont pas venus manger depuis des années, ce qui est très bon signe puisque cela prouve qu’ils sont redevenus sauvages. » Pourtant, beaucoup de ces orangs-outans ne pourront jamais se débrouiller seuls, même après l’entraînement intensif fourni par les employés du centre.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article37858

     

    Le roi des prédateurs, l'homme ...


    votre commentaire