Combien aimer faire reverdir
Des saisons où l’on croyait
L’hiver avenu l’alternance
Le quatrième temps de la vie
Combien aimer le soudain reverdissement
D’un aveu dans une nouvelle poitrine
Gravir encore parfois et tout à fait
Les collines de tes seins blancs
Et sucer le temps d’un bonheur furtif
À même ta prairie
Doucement l’eau de ton corps
Glisse à mon oubli du monde
Je cherche à t’atteindre
Ô toi qui es l’autre face
Ta prairie et son grand sillon
Labourer jusqu’à l’extase
D’un azur à la voix bien douce
Combien aimer fait reverdir
Le temps de mémoire
Guy Désilets