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Stop à la démesure, surtout celle du profit ...
Un homme averti et une parole libre
Par Jean-Claude Guillebaud
Le dimanche 4 février, dans l’émission "C politique", Patrice Franceschi était invité à commenter l’actualité. Cet homme se présentait lui-même comme aventurier, écrivain et philosophe. De fait, la richesse de son parcours laissait sans voix les présentateurs de l’émission. Qu’on en juge : pilote d’avion, plongeur émérite, capitaine au long cours et "boss" de "La Boudeuse", il a conduit des expéditions-découvertes sur tous les continents. Président d’honneur des explorateurs français, il s’est également engagé dans nombre de missions humanitaires à hauts risques, notamment au Kurdistan, en Somalie, en Bosnie. Dans le même temps, il s’affirmait comme véritable écrivain, couronné, entre autres distinctions, par le prix Goncourt de la nouvelle en 2015.
Aux questions qu’on lui posait — y compris les plus chaudes — il répondit avec une tranquille fermeté, y compris quand il s’agissait de donner son avis sur la question corse. Franceschi est corse "à mille pour cent", dit-il, mais aussi intensément français. Il condamne cependant le nationalisme barricadé. Il l’a trop vu à l’œuvre sur d’autres continents. Plus globalement, il s’alarme de ces "utopies" contemporaines à courte vue que sont, par exemple, la surveillance généralisée, la production industrielle gouvernée par le seul profit, la folie trans-humaniste ou post-humaniste, l’insignifiance célébrée au nom du chacun pour soi.
À ses yeux, il est devenu urgent de redéfinir une "règle commune" qui refonde une limite en nous détournant de ce que les Grecs appelaient l’hubris (la démesure).
https://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article37115
Tags : profit, demesure, compris, homme
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