Que vois-je quand je vois une cathédrale médiévale ?
Et bien j’y vois, magnifiquement pétrifié,
l’amour des Hommes pour leur Dieu,
un chant de pierres dont la voix porte au-delà des siècles ;
la foi chrétienne figée dans l’espace,
gravée dans le temps,
tendue vers l’Eternel.
Et face à cet amour qui lance ses flèches vers le ciel
comme les flammes d’une passion,
moi qui ne puis me résoudre à croire,
je suis pourtant saisi d’un profond respect,
religieux dans le silence qu’il m’impose,
à la vue de ces pierres agencées par l’esprit et soulevées par la foi.
Car quand l’Homme ajoute à la beauté du monde,
peu m’importe qui ou quoi commande à son geste,
il en sort toujours grandi.
Ariya S.