Le président de la République vient d’annoncer qu’il serait candidat pour un second mandat. Ce qui n’est évidemment pas une surprise, même si certains tentaient de créer un suspense autour de ce secret de Polichinelle.
Emmanuel Macron annonce d’emblée qu’il ne pourra faire réellement campagne en raison des circonstances extérieures. Ses propos sous-entendent presque que son éventuelle réélection ne serait qu’une formalité. L’invasion de l’Ukraine lui rend un sinistre service en lui permettant de se poser en maître de la diplomatie plus qu’en chef de guerre. Car l’Occident n’entend surtout pas entrer en guerre et laisse l’Ukraine seule face à l’envahisseur. Ici les rodomontades, là-bas la guerre.
Pourtant, la campagne présidentielle française doit bien être menée et il n’y a aucune raison de ménager le candidat Président au motif qu’il est juridiquement le chef des armées et de la diplomatie. On attend de lui qu’il exerce ses responsabilités le mieux possible en cette période tragique, mais la démocratie exige que l’on puisse mettre en cause son bilan.
Or, celui-ci est désastreux. Non pas seulement parce que le personnage s’est montré méprisant à l’égard de bien des Français, mais aussi parce que les résultats concrets de son quinquennat sont mauvais, voire catastrophiques, sur bien des plans : sécurité, immigration, cohésion sociale, coût de la vie, centralisme, absurdité administrative, recul des libertés essentielles, déconstruction sociétale, qualité de l’enseignement, déficit commercial, endettement de l’État, politique africaine, politique militaire, politique énergétique, alignement sur les États-Unis, « européisme » béat, wokisme rampant.
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