
vallée heureuse ouverte pour la mer, juste la mer, généreuse ;
vallée discrète, camouflée par le bocage alentour
qui semble se fermer selon les lumières, le bruit des vagues montantes ;
vallée d'où chante le silence du bleu, grand et étendu,
où le large se niche comme des oiseaux marins ;
côte qui se camoufle, presque terre, presque mer,
cache-cache de prairie et d'effondrement de craie,
mise à terre de verdure qui domine ;
côte qui refuse de s'annoncer, qui se révèle dans le secret,
près verts suspendus, mer à l'assaut en contrebas,
ou bien mer absente au lointain,
arrachée par le vent et le ressac,
la dernière haie multiforme
Pierre Cressant