par le calle, le vénitien disparaît et réapparaît ;
et cette disparition est aussi le lien entre la terre et l’eau,
un témoignage précieux de cette unique combinaison à saisir ;
ainsi ces deux vendeurs de poisson l’empruntent
afin d’acheminer leur cargaison de la mer au campo
et dans leur va-et-vient régulier,
leur évanouissement répété à l’angle de la maison
chante devant moi Venise elle-même ;
le calle qui n’existe ici que pour unir deux éléments,
eau et terre,
le calle qui mène à leur embarcation de mer,
au canal invisible,
l’autre monde de cette place
Pierre Cressant