Extrêmement c…

Depuis la victoire de l’union des droites en Italie avec en tête le parti de Giorgia Meloni  revient l’antienne « extrême droite » avec un concept étrange et mal défini : celui de post-fasciste.

La notion d’extrême droite a été caractérisée par son antiparlementarisme, des actes « anti-démocratiques », son antisémitisme, un programme xénophobe.

En Italie comme en Suède, pas d’antiparlementarisme, pas d’actes « anti-démocratique », pas de déclaration ni d’actes antisémites. L’antisémitisme n’est plus depuis longtemps l’apanage de l’extrême droite. La volonté de limiter et réguler l’immigration est très souvent considérée par certains comme la caractéristique majeure de cette nouvelle extrême droite xénophobe et islamophobe. A cette aune, cette soi-disant extrême droite est majoritaire dans la plupart des pays européens et devrait donc gouverner tous ces États.

Revenons en France. Le Rassemblement national n’est pas un parti d’extrême droite, mais est considéré comme tel pour tenter de le disqualifier. Reconquête a un programme plus radical qui est plus ultra conservateur, donc loin de celui du fascisme et du national-socialisme. Il y a bien France comme dans toute l’Europe une extrême droite très antisémite, anti parlementaire et très violente : elle est très marginale.

En fait nous avons en France une extrême droite qui ne l’est pas, une extrême gauche sectaire, qui pratique l’arbitraire en interne comme en externe sans craindre utiliser les méthodes de 1793 et des procès de Moscou. Et puis un soi-disant « extrême centre » qui prétend se caractériser par son sens de la modération, son refus de la radicalité et du conservatisme, sa posture ambivalente, mais qui se manifeste aussi et de ce fait pour beaucoup par son impuissance, par l’écart entre les mots et les actes.

Et puis il y a la majorité des abstentionnistes qui, pour le moment, ne se retrouve dans aucune des trois et une autre majorité très présente dans les médias « mainstream » : celle des « extrêmement » c… !

François BAUDILLON