J’appartiens à ces générations nées avec l’Europe. Dès mon plus jeune âge, j’ai été bercé par le projet d’une construction qui devait rendre le monde meilleur. Les frontières étaient appelées à tomber, l’économie développée à une vaste échelle devait permettre d’éradiquer la misère et la pauvreté sur le Vieux Continent. La fraternité, après des siècles d’une Histoire mouvementée, devait s’imposer à tous pour des lendemains qui s’annonçaient paradisiaques.
Et puis au fil des années, j’ai vu la promesse de ce rêve européen se transformer en un vaste projet technocratique, désincarné et déshumanisé. Peu à peu, le désenchantement a remplacé la ferveur des débuts d’une aventure qui nous promettait monts et merveilles et qui s’est finalement embourbée dans un marais bruxellois totalement abscons et destructeur des nations. C’est ainsi qu’une multitude de fonctionnaires internationaux a réussi à prendre le pouvoir sur les peuples pour leur infliger, en 70 ans, une multitude de règles toujours plus contraignantes et dévastatrices.
Dans ce contexte délétère, de nombreux Français se sont ainsi détournés de ce projet qui, après avoir été si prometteur, ne leur parlait plus. Les élections européennes finirent par perdre de leur intérêt, et même les européistes des premiers temps finirent par douter, puis par rejeter le rêve européen.
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