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    Tordre le cou à un mythe : la croissance nuit gravement à la santé

    Par Patrick Tillet

    À partir du 2 août 2017, l’humanité aura consommé toutes les ressources de la planète pour l’année. La croissance est une drogue dure dont il convient de se désintoxiquer d’urgence.

     
    Quand on est addict à une drogue, on finit par en abuser sans même plus du tout se préoccuper du plaisir qu’elle est censée vous procurer. Ainsi du pochard qui siffle ses litrons sans souci du nectar, du clopeur qui débite ses paquets sans humer ses volutes. Et que dire des accros à cette idée de croissance qui nuit si salement à leur santé mentale ? Mus par des réflexes quasi pavloviens, ils ressassent les mêmes scies sans même plus savoir réellement de quoi ils parlent. Demandez-leur à quelle croissance ils font allusion et vous verrez qu’ils ne sont pas foutus de vous répondre vraiment. Sinon que c’est pour “créer des emplois”, “réduire la dette publique”… et surtout alimenter la machine de mort qui leur permet de garder leur pouvoir sur la masse molle des crédules. Pour cela, ils sont prêts à tout et même au pire. Sait-on que les réparations de désastres comme Fukushima ou le passage de cyclones entraînent mécaniquement une augmentation du PIB des pays ravagés, et créent même des emplois ? Pourquoi pas non plus une bonne guerre et ses millions de victimes pour relancer la croissance mondiale et un nouveau cycle de “Trente glorieuses” ?

    Le spectacle névrotique d’une crise d’adolescence prolongée

    Ne jouons pas les vieux ronchons. Bien sûr que la croissance avait un sens quand elle permettait de créer les biens et les services qui manquaient réellement aux populations. Mais ce n’est plus le cas aujourd’hui, dans nos sociétés gavées, qui produisent du vent ou du gaspillage éhonté dans le seul but d’alimenter une machine détraquée. On tente aujourd’hui de nous refourguer l’idée de croissance “durable” ? Le terme est parfaitement inapproprié : le développement durable ne vise pas à une “croissance”, mais à simplement remplacer de vieux modes de production destructeurs.

    En vérité, la croissance économique est comme celle des ados : il y a un moment où elle s’arrête logiquement et où commence la période adulte, celle de la gestion des forces — ou des richesses — parvenues à maturité. Nous en sommes là, mais notre monde financier, économique et politique nous offre aujourd’hui le spectacle névrotique d’une crise d’adolescence prolongée.

    Série « Tordre le cou à un mythe »

    yetiblog.org
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