• Voir plus loin que ce qu'on nous raconte ...

    Alain Badiou : « La situation du monde exige la reconstruction d’une alternative véritable »

    Entretien réalisé par Jérôme Skalski

     

    Dans Notre mal vient de plus loin. Penser les tueries du 13 novembre (Fayard), le philosophe et dramaturge passe au crible les événements qui ont endeuillé, en France, l’année 2015. Une critique du capitalisme en crise dont la tendance mortifère appelle au relèvement d’urgence de l’hypothèse communiste.

    À l’encontre d’une certaine hystérisation cultivée autour des événements de novembre et de janvier 2015, votre livre Notre mal vient de plus loin entend porter une exigence d’intelligibilité.

     Alain Badiou : Oui, tout à fait. Et je dirais que j’ai été confirmé a posteriori dans ma démarche par l’étrange déclaration de notre Premier ministre selon laquelle il ne fallait pas chercher à comprendre parce que chercher à comprendre conduisait à excuser. Cette déclaration typiquement obscurantiste m’a confirmé qu’en effet on entretenait sur cette affaire la tendance à laisser libre carrière à la passion et à l’émotion, justifiées et inévitables certes, mais sans du tout chercher à aller plus loin. Donc, je me suis dit qu’il fallait intervenir avec comme projet d’essayer de voir de quoi il s’agissait dans cette affaire. À chaque fois qu’on prêche l’incompréhension c’est pour ne pas transformer le monde, mais pour le maintenir en l’état, le conserver, le protéger.
    http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article30799

    http://enmargedenoslivres.blogspot.fr/2016/02/badiou-notre-mal-vient-de-plus-loin.html

    Notre mal-être vient de loin ...


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