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ZAD ne veut plus dire zone à défendre mais à DEFONCER ...
Par Yann Fiévet
NDDL, quatre lettres qui résonnent depuis longtemps comme un emblème. L’emblème d’une résistance à la conception d’un monde cruellement dépassé mais auquel les acteurs dominants de l’économie marchande, de la finance omnipotente et de la classe politico-médiatique sans imagination s’accrochent désormais désespérément. L’un des slogans de cette remarquable Résistance était sans ambiguïté : « Non à l’aéroport et à son monde ! ». La lutte des zadistes, en partie victorieuse depuis l’abandon du projet d’aéroport, est maintenant également emblématique de la violence d’État que Monsieur Macron s’échine à incarner fièrement en maints endroits de la vie sociale. Les défenseurs les plus convaincus d’un système ne capitulent jamais sans dommages : lorsque la partie semble leur échapper leur méchanceté foncière, longtemps enfouie sous le couvercle de la bienséance trompeuse, éclate en pleine lumière.
http://www.altermonde-sans-frontiere.com/spip.php?article37691
La toile de fond de l’affaire nous impose une double critique. La critique de la répression policière – tout comme celle de l’État d’urgence du reste - doit s’accompagner de la nécessaire critique du néolibéralisme économico-financier aux effets anti-sociaux et anti-écologiques de plus en plus sévères. Ne pas affronter cette double critique revient à accepter un monde devenu banalement violent, tragiquement inégalitaire et définitivement sale. Qui sont alors les vrais crasseux ? Ceux qui acceptent sans sourciller ce monde-là et sont prêts à le défendre rageusement ou bien ceux qui sont impatients de le changer et commencent sans attendre La construction d’un autre avenir pour la planète et ses générations futures ? À suivre…
Tags : sans, critique, d’un, defendre, monde
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