• « La méduse Aurelia, c’est un peu le poisson rouge des aquariums », nous explique Nicolas Cagnon, biologiste marin dans un aquarium public,la Cité de la mer à Cherbourg, depuis plus de dix ans. Cette méduse est un animal rustique qui accepte de baigner dans une eau à 7 comme à 30°C. Dans la nature, on les trouve aux quatre coins du monde, sur les plages normandes comme sous les tropiques, et il n’y a que les eaux polaires que les Aurelia fuient. Même les salons des particuliers abritent désormais quelques individus. « L’idée nous est venue en observant les visiteurs sur notre lieu de travail, raconte Nicolas Cagnon, co-fondateur de Jellyfish concept. Ils étaient scotchés aux aquariums des méduses alors qu’ils passaient rapidement devant ceux des poissons. » Ces animaux tant redoutés sur les littoraux provoquent toujours un petit frisson à leur évocation mais les Aurelia ne sont pas dangereuses pour l’homme. Les cellules urticantes de la méduse Aurelia sont de véritables lance-harpons miniatures, qui lui servent à maîtriser ses proies - petits crustacés et jeunes alevins de poissons – mais l’homme n’est pas sensible à ce venin. « Si vous ne souffrez pas d’allergie, vous pouvez même les prendre à la main », assure Nicolas Cagnon, chargé de l’élevage des méduses pour la Cité de la mer depuis 2003. Le biologiste évoque également l’attrait mystique de ces animaux hors du commun et sauvages : personne ne les avait encore élevés pour l’agrément des particuliers. Pas même l’entreprise américaine, Jelly Fish Art, qui a vendu les premiers aquariums pour méduses en 2011. « Avant la création de notre entreprise, ces entrepreneurs allaient pêcher les méduses pour les particuliers. Quand nous nous sommes lancés, ils nous ont donc acheté nos premières méduses », remarque Nicolas Cagnon. Depuis un an, les deux biologistes ont vendu une centaine de méduses à 35 euros l’unité.

    meduses.jpg


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique