• Ce sacré lombric ...

    Ne dites plus à un diable qui vous exaspère qu'il n'est qu'un misérable ver de terre. Ca voudrait dire le contraire.
    Le ver de terre ? il est au sol ce que l'abeille est aux fleurs. Il ne pollinise pas, il fertilise. Son oeuvre est colossale. Il travaille si bien la terre, le ver de terre, qu'aux championnats du monde des labours, il emporterait le titre.
    Dans un sol sain, on repère 100.000 à 300.000 vers de terre. Soit une à trois tonnes de laboureurs experts, qui remuent à l'année entre 270 à 810 tonnes de matières, terre et débris végétaux.
    Le lombric et ses frères besognent en profondeur jusqu'à 5 m à partir de la litière. Effort communautaire, ils forent 400 kms de galeries au M².
    Aristote, en son temps, décrivait déjà le ver comme l'intestin de la terre. Car il la malaxe et il l'aère. Il l'assainit et la structure. Il la mange et la digère. Il la recompose et il la recycle. Il la rend comestible.
    Oh, le ver de terre n'est pas le seul occupé à cette affaire, mais il contribue pour une part majoritaire à l'ordinaire des plantes, qu'il régale de ses excréments. Ah, la crotte de ver de terre ! Un caviar souterrain, aux extraordinaires vertus nourricières.
    Alors, misérable le ver de terre ? Dans la pièce de Victr Hugo, Ruy Blas avait écrit à la reine d'Espagne : "Madame, sous vos pieds, dans l'ombre, un homme est là, qui vous aime, [...] ver de terre amoureux d'une étoile" et il l'avait conquise ...
    Thierry Creux, un article sur Ouest-France du 6 août.

    Ce sacré lombric ...


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